Après plus de six mois d’arrêt, la Ligue Nationale de Football Professionnel (LINAFP) a annoncé ce vendredi, lors d’une session extraordinaire, la reprise du championnat de D1 et D2 pour le 24 janvier 2026. Une date présentée comme « ferme », malgré un contexte toujours fragile.
La trêve, ouverte depuis mai 2025, aura été la plus longue de l’histoire récente du football gabonais. Le président de la LINAFP, Brice Mbika Ndjambou, a reconnu les difficultés structurelles persistantes, assurant vouloir « mettre tout en œuvre pour respecter cette échéance » un engagement qui sonne autant comme une promesse que comme un aveu de retard.
Réunis au Palais des Sports de Petit Paris, les dirigeants ont dressé un constat sans filtre : retards organisationnels, contrainte financière aiguë, dossiers administratifs en souffrance… Autant de blocages qui paralysent le championnat année après année.
Avant le coup d’envoi officiel, les clubs auront d’ailleurs l’obligation de transmettre dès la semaine prochaine un plan d’utilisation de la dernière subvention publique, condition indispensable pour garantir transparence et régularité administrative.
Un avertissement clair a été formulé : si le championnat ne démarre pas à la date annoncée, la LINAFP pourrait tout simplement renoncer à organiser la saison 2025-2026. « Nous ne pouvons plus nous permettre une nouvelle spirale d’incertitudes », a prévenu Mbika Ndjambou.
Dans l’opinion, le scepticisme demeure. L’interminable pause a durablement écorné l’image du National-Foot, déjà affaibli et éclipsé par la seule vitrine de l’équipe nationale. La reprise annoncée apparaît désormais comme la dernière opportunité de restaurer la crédibilité du football local et de rallumer la ferveur des supporters.
Cette assemblée générale extraordinaire s’est tenue en présence des présidents de clubs de D1 et D2. Le gouvernement, via le ministère des Sports toujours en quête d’un financement fiable et durable est de nouveau interpellé pour sortir le championnat d’une crise qui n’a que trop duré.
