Malgré les critiques après son occasion manquée face au Burundi, l’attaquant gabonais Alan Do Marcolino figure bien dans la liste des Panthères convoquées pour les barrages au Maroc. Un choix assumé par le sélectionneur national Thierry Mouyouma, qui maintient sa confiance en son jeune avant-centre.
Lors du dernier match des Panthères du Gabon à Franceville face au Burundi, le public n’a pas été tendre avec Alan Do Marcolino. Le jeune attaquant du FC Lusitânia (Portugal) a été sifflé après avoir manqué une occasion nette à la 52ᵉ minute, une action qui aurait pu changer le cours de la rencontre.
Malgré cette désillusion et les critiques qui ont suivi, le sélectionneur national Thierry Mouyouma n’a pas cédé à la pression populaire. Dans la liste des joueurs retenus pour les barrages contre le Nigeria, le 13 novembre prochain au Maroc, le nom de Do Marcolino figure bel et bien.
Interrogé sur ce choix, le technicien gabonais a tenu à clarifier sa position :
« Qui voudriez-vous qu’on convoque si on ne peut pas appeler les stagiaires pro alors que notre pays n’a pas de championnat national ? Ne nous fixons pas sur son patronyme. Nous ne sommes pas dans une élection politique, ou il faut appliquer la loi de la majorite », a-t-il déclaré.
Des mots forts, qui traduisent une volonté claire : protéger ses jeunes joueurs et miser sur la continuité plutôt que sur la sanction. Pour Mouyouma, Do Marcolino représente cette génération montante de Panthères issues de la diaspora, à qui il faut du temps et de la confiance pour s’affirmer.
Sur le plan sportif, l’attaquant de 22 ans doit désormais transformer cette marque de confiance en performance. Sa mobilité et sa combativité ont souvent été saluées par le staff, mais c’est surtout dans le dernier geste qu’il est attendu. Le match contre le Nigeria sera pour lui l’occasion de faire taire les doutes et de reconquérir le public.
Dans un contexte où le championnat national est toujours à l’arrêt, les internationaux gabonais en activité à l’étranger deviennent des pièces essentielles du dispositif des Panthères. Le cas Do Marcolino illustre bien le dilemme du sélectionneur : construire avec ce que le pays a de mieux, tout en accompagnant les jeunes vers la maturité.
Au-delà du raté de Franceville, c’est une leçon de résilience et de mental que le joueur devra démontrer. Car dans le football, comme dans la vie, les secondes chances ne se présentent pas deux fois.
